Trente deux ans après la marche contre le racisme et pour l’égalité, le constat est amer. Rien, ou presque, n’a réellement changé dans nos quartiers. On assiste encore à des arrestations arbitraires, des contrôles au faciès, parfois des assassinats en toute impunité. Dans nos cités, reléguées au ban de la société, les façades des immeubles effectuent peu à peu leurs mues de béton mais la misère et le désarroi restent par trop présent.
C’est sur ces faits qu’un collectifs de femmes, le MAFED, a décidé de battre le pavé et symboliquement d’aller reprendre la Bastille afin que dignité et respect soient rendu à nos disparus, rejoint en cela par quelques anciens de la marche de 1983 dont Arbi Rezgui, parti le samedi 17 octobre du quartier la Pyramide à Vénissieux. Le lieu du rendez-vous nous était donné sur le Boulevard Barbès avec un départ prévu pour 14H00.
Ambiance bon enfant, rythmes donnés par des musiques de chanteurs engagés tels Kery James ou HK, et des banderoles aux slogans significatifs et pertinents prennent place aux devants des différents groupes d’associations ou collectifs qui forment cette longue marche. Tout ce que la France compte d’indignés était présent, certains venant de bien plus loin encore de bruxelles ou des états-Unis.
Tout au long de cette longue déambulation parisienne des femmes, principalement, juchées sur une camionnette, nous expliquaient les conditions dans lesquelles leur frères, pères ou amis étaient décédés lors d’interpelations qui avaient mal terminées. Les visages transpiraient la peine et des larmes trahissant une grande émotion coulaient sur des joues; des cris , des youyous lancés à l’unisson venaient appuyer les propos qui sortaient des haut parleurs de la sono. Ça vous prend aux tripes.
Je ne vais pas vous faire une trop longue description de cet événement, les média en on fait des retours plus ou moins fidèles mais je peux juste vous dire qu’il y avait beaucoup de monde, que les personnes présente vont pouvoir à leur tour relater ce moment autour d’elle et nous espérons tous que ce n’est que le début d’un changement politique.
Et justement, les politiques avec leurs belles et grandes promesses électorales en ont pris pour leurs grades, de la gauche à l’extrême droite. Je sais que leurs oreilles en souffrent encore en ce moment.
En 1983, trop insouciant à l’époque , je n’avait pas perçu la force et les constats qu’il y avait à tirer de ce premier grand rendez-vous. Quand certains voyaient et vivaient des différences liés à leur couleur de peau, leur religion ou leur lieu de vie, je ne voyais que des hommes. Pauvre de moi…
C’est sur ces faits qu’un collectifs de femmes, le MAFED, a décidé de battre le pavé et symboliquement d’aller reprendre la Bastille afin que dignité et respect soient rendu à nos disparus, rejoint en cela par quelques anciens de la marche de 1983 dont Arbi Rezgui, parti le samedi 17 octobre du quartier la Pyramide à Vénissieux. Le lieu du rendez-vous nous était donné sur le Boulevard Barbès avec un départ prévu pour 14H00.
Ambiance bon enfant, rythmes donnés par des musiques de chanteurs engagés tels Kery James ou HK, et des banderoles aux slogans significatifs et pertinents prennent place aux devants des différents groupes d’associations ou collectifs qui forment cette longue marche. Tout ce que la France compte d’indignés était présent, certains venant de bien plus loin encore de bruxelles ou des états-Unis.
Tout au long de cette longue déambulation parisienne des femmes, principalement, juchées sur une camionnette, nous expliquaient les conditions dans lesquelles leur frères, pères ou amis étaient décédés lors d’interpelations qui avaient mal terminées. Les visages transpiraient la peine et des larmes trahissant une grande émotion coulaient sur des joues; des cris , des youyous lancés à l’unisson venaient appuyer les propos qui sortaient des haut parleurs de la sono. Ça vous prend aux tripes.
Je ne vais pas vous faire une trop longue description de cet événement, les média en on fait des retours plus ou moins fidèles mais je peux juste vous dire qu’il y avait beaucoup de monde, que les personnes présente vont pouvoir à leur tour relater ce moment autour d’elle et nous espérons tous que ce n’est que le début d’un changement politique.
Et justement, les politiques avec leurs belles et grandes promesses électorales en ont pris pour leurs grades, de la gauche à l’extrême droite. Je sais que leurs oreilles en souffrent encore en ce moment.
En 1983, trop insouciant à l’époque , je n’avait pas perçu la force et les constats qu’il y avait à tirer de ce premier grand rendez-vous. Quand certains voyaient et vivaient des différences liés à leur couleur de peau, leur religion ou leur lieu de vie, je ne voyais que des hommes. Pauvre de moi…